Département LSH de Institut Mines-Télécom Business School et de Télécom SudParis (campus d’Evry de l’IMT). 120 heures de cours/an (équivalent à 180 h TD).
Deuxième année du programme Grande Ecole (Master 1) :
Sociologie de l’hyper-modernité : L’un des objectifs de ce cours sera d’étudier en quoi les sociétés dans lesquelles nous évoluons en ce début de XXI ème siècle sont caractérisées, non par le dépassement, mais par le renforcement des grands processus de modernisation. En effet, le progrès par les sciences et les techniques, l’accroissement de la volonté de maîtrise des phénomènes naturels, l’affirmation de l’autonomie des subjectivités, l’intensification des réseaux de communication et l’accès à la connaissance, sont autant de principes qui sont ancrés dans l’histoire de la modernité et qui continuent d’orienter le destin de nos sociétés. Mais l’omniprésence de ces valeurs qui s’incarnent dans des sphères aussi diverses que les technologies numériques, l’économie de la connaissance, les industries du divertissement ou la culture de la consommation, nous permet-elle de produire les conditions d’une juste inscription de ces dernières dans nos existences individuelles et collectives ? A l’heure où il apparaît évident que le progrès ne se trouve plus assuré par des grandes lois de l’Histoire, ou par des « grands récits » (Jean-François Lyotard), nous est-il encore possible d’imaginer une sagesse pratique qui soit à même d’assurer une bonne compréhension de l’évolution de nos sociétés dites « hypermodernes » ? Est-ce qu’une telle sagesse ne requiert pas alors de la part des individus une attention redoublée au sens de leur existence et à la signification du vivre-ensemble ?
Quelles interrogations éthiques dans la société numérique ? : Nos existences individuelles et collectives sont de plus en plus modelées par les médiations technologiques, par leur capacité à gérer des informations et à rendre la communication instantanée. Si les « machines informationnelles » reconfigurent sous certains aspects la communication interpersonnelle, l’apparente fluidification des rapports n’est pas sans impliquer certains risques éthiques relatifs, notamment, à l’évolution du sentiment de responsabilité, à la qualité des échanges, au respect de l’autonomie des personnes et à l’accélération des modes d’interaction avec autrui. Mais ces risques de la communication en réseau n’étant pas aisément repérables et homogènes, ils nécessitent d’être évalués au-delà des discours et des modes de représentation qui portent ces technologies et selon les contextes sociaux et culturels, mais aussi industriels, dans lesquels elles s’inscrivent. L’un des objectifs de ce cours sera de mettre l’accent sur les problèmes éthiques, mais aussi éthico-politiques, qui sont induits par le développement accéléré des technologies dites du « virtuel ». En quel sens les médiations technologiques et les mass-médias (radio, télévision, Internet, web 2.0) tendent-elles à redéfinir la sphère de la vie subjective ainsi que les conditions du « vivre-ensemble » ? Dans quelle mesure enfin la société en réseau justifie-t-elle une interrogation éthique qui ne se contente pas de soumettre les mutations technologiques à un pur et simple moralisme mais qui stimule une interprétation des évolutions en cours ?
Programme apprentissage (Master 1 & 2) :
L’éthique en question en entreprise. Une approche sociologique : Les cadres semblent désormais devoir assumer de nouvelles responsabilités qui dépassent bien souvent une simple dimension juridique. On parle en effet aujourd’hui beaucoup de responsabilité sociale de l’entreprise et de management par les valeurs. Que signifie cependant la référence à l’éthique dans le monde de l’entreprise? Cette référence est-elle crédible ? Quelle est la part de discours tout faits? Est-ce que l’éthique dans l’entreprise n’est qu’une affaire de communication propre à chaque entreprise, un simple effet de mode ? Dans quelles conditions cet engouement pour l’éthique est-il réellement crédible ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous nous pencherons sur des études de cas en les interroger à partir de quelques textes fondamentaux issus de la philosophie politique et morale et de la sociologie.
Cours dans le cadre de la formation doctorale « Sciences de la société » (ED 535) : Télécom Ecole de Management / Université d’Evry Val D’Essonne : « Expliquer et comprendre un fait humain. Herméneutique et sciences sociales » ; « Eléments pour une sociologie compréhensive ».
Cours dans le cadre du Master « Sociétés contemporaines : enjeux politiques, éthiques et sociaux » à l’Université Paris Descartes (Sorbonne – Faculté des Sciences Humaines et Sociales) : « Enjeux éthico-politiques dans la société de l’information ».
Séminaire de recherche (Master/Doctorat) « Crises et critique. Espace public et représentations sociales à l’ère numérique » avec Jan Spurk, Professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes, Sorbonne. Depuis 2015 : programme
Coordination de séminaires à l’Université Paris Descartes – Sorbonne ; en collaboration avec l’Ecole Supérieure des Arts et du Design de Reims (ESAD) ; ainsi qu’à l’Ecole Centrale de Paris (Département Sciences Humaines et Sociales).